Page 205 - Cinema cíguri
P. 205
CINEMA CÍGURI I Í I I Varinia Nieto une espèce de de vide épuisant entre les les lamelles du bois coupant néant qui appelle le le tronc de l’homme le corps pris en tronçon de l’homme dans dans la la fureur (non: dans dans la la ferveur) des choses du dedans Là où par-dessous le néant s’élisent le bruit des des grandes cloches au vent le déchirement des canons d de de marine l’aboi des des vagues dans les tempêtes des des autans en bref le le cheval avançant porte sur lui le le tronc d’un homme d’un homme nu et qui brandit non pas une croix mais un bâton de de bois de de fer attaché d’un gigantesque fer à cheval où son corps tout entier passe son corps taillé d’une balafre de sang et le fer à à cheval est là comme les mâchoirs d’un carcan que l’homme eût pris à la la balafre de son sang 5 Ivry-sur-Seine 16 février 1948 Cf Œuvres “Les Tarahumaras” (Artaud 2004: 1694-1697) 5 205